jueves, 24 de abril de 2014

Lyon Urban Trail (version française)

Vu qu’il y a quelqu’un en France qui a réussi à finir ma version française de la chronique sur Le Treg avec toutes ses fautes d’orthographe et que j’ai arrêté mon cours de français et il faut que je pratique, je vais essayer de faire une version traduite, au moins des « posts » sur les courses les plus importantes. Et du coup, voilà le récit sur le Lyon Urban Trail, que j’ai fait dimanche dernier (13 avril).
Le trail urbain est une nouvelle modalité de trail qui est en train de gagner adeptes. C’est logique, car il y a pas mal de « trailers » qui habitent à la ville et qui ont là son terrain d’entrainement. Les marques sont conscientes de cette nouvelle façon de toucher la poche et on peut déjà voir nouvelles types de chaussures et « gadgets » spécifiques de ce type de courses. Le Lyon Urban Trail (connu comme LUT en France, où on trouve acronymes par tout) est probablement la course la plus mythique de cette modalité et profite les caractéristiques exceptionnelles de cette ville. Petites rues en raide montée, une infinité d’escaliers, parcs pentus,… Le résultat est trois courses de 36, 23 et 13kms, avec 1600, 1100 et 600 mètres de montée accumulée.
Moi je suis allé pour le 36, pour continuer avec la préparation vers la longue distance et les objectifs de l’été. J’ai préparé la course assez bien, suivi tout le parcours, fait des fractionnés en plan et en côte… On va essayer de faire une actuation un peu mieux qu’au Trail du Ventoux.
Quand je sors du métro je vois Sébastien Spehler (le mec qui a gagné le Trail du Ventoux avec 6 minutes d’écart) qui fait son réchauffement à côté de l’Hôtel de Ville. Bon, c’est clair que cette course ne va pas être n’importe quoi. Tant mieux… comme ça c’est clair que le rythme de la tête de course est pas le mien et je me concentre à faire mon truc. Je fais aussi 10-15 minutes de footing. Aujourd’hui c’est important de se réchauffer bien car la première montée est à pas beaucoup plus de 100 mètres du départ. Après répondre à une appelle de la nature (voilà la première traduction directe de l’espagnol…) je vais vers le départ, où je trouve François, qui domine la situation une tête plus haut que les autres. Moi je vais vers la première ligne pour ne pas trouver trop de bouchon aux premiers kilomètres. J’ai un peu peur de la première descente. J’arrive jusqu’à juste derrière des coureurs « tops ». Là il y a Spehler, Jonathan Wyatt, Thibault Baronian, et quelques autres qui ont l’air de ne pas être boiteux. J’étudie aussi toute la gamme de chaussures (je suis un vrai geek pour ça) et je remarque unes nouvelles Sense de Salomon qui semblent être plus amorties. Voilà le nouveau « heat » de la marque pour le trail urbain… Une mention spéciale doit se faire pour un compatriote espagnol, Abderraman Ait (même si son origine est bien sur marocain), champion paralympique de marathon à Beijing 2008, qui est aussi dans le groupe des meilleurs. Le manque d’un bras est un vrai handicap pour une course comme le LUT, avec autant d’escaliers et endroits où ce n’est pas facile de maintenir l’équilibre.
Finalement, le « speaker » prononce le compte à rebours (mmmm, y avait un autre mot pour ça… mais je suis dans un bus et peux pas chercher... désolé ;-) ) et on part ! On commence avec un virage à droit et un autre à gauche, et en évitant quelques poubelles et une arrête de bus (probablement aussi quelques déchets de chien par terre, un classique de Lyon). Tout se passe bien et le groupe se disperse un peu, du coup on arrive au début de la première montée avec assez de place pour courir sans problèmes. On monte le tunnel de l’ancien funiculaire de la Croix Russe, un groupe de 10 -12 coureurs en tête et des autres 15 qu’on suive comme on peut à quelques mètres. 20 mètres de repos vers la droite et première descente par une petite rue d’escaliers. Je descends bien avec la technique que j’ai appris pendant mes entrainements de me laisser tomber de deux en deux sans presque ne pas appuyer sur les marches et avec la main qui glisse sur la rampe. Je vois Abderraman qui a du mal à descendre. Il va assez plus doucement et j’arrive à son côté, mais 50mètres plus tard on arrive à la montée suivante et là la qualité des jambes s’impose et en 100mètres de parcours il est déjà 20 devant moi. J’arrive à la fin de cette deuxième montée avec les jambes assez brûlées (on dit ça ? Bon, j’étais crevé, c’est ça l’idée…), la souffle totalement accélérée et le cœur comme le batteur de Nirvana. Bon, il faut réfléchir parce que comme ça on ne va rien faire. Il faut que je trouve un rythme de cruiser qui me convient pour ces premières kilomètres, sans regarder ni suivre personne. Effectivement, je laisse passer deux coureurs qui vont assez plus vite que moi et retrouve ma respiration et mes pulsations sur un morceau plain et la postérieure descente vers la Saône, par un joli jardin et un petit chemin qui fait des rapides lacets.
Je traverse la rivière par une passerelle et trouve mes parents, qui sont venus depuis Lleida pour le weekend, juste avant de commencer la première montée vers Fourvière. Au début les marches son assez basses et faciles de courir mais bien tôt on tourne à gauche et commence une montée interminable vers la tour que les lyonnais appellent la Tour Eiffel (c’est pas exactement la même chose…). Même si pendant les entrainements je montée en courant presque jusqu’au sommet, je vois quelques mecs devant moi qui commencent à marcher et je fais la même chose, encore fatigué pour ce début de course un trop rapide pour moi. J’arrive à la Place de Fourvière, avec une belle vue de Lyon et même le Mont Blanc les jours de beau temps (même si quelqu’un ne le croit pas, oui, d’ici on peut voir le Mont Blanc ;-p). Il y a un coureur devant moi qui a l’air d’avoir eu un rythme encore plus excessif que moi, et le double aux virages de descente vers le Vieux Lyon. Une fois je laisse arrière ce coureur, j’avance seul par la Place Saint Jean, la Montée de Gourguillon et la descente postérieure vers l’Église de Saint George et la Saône.
Là le paysage s’ouvre et j’aperçois un peu la situation de course. 150 ou 200mètres devant moi il y a un coureur habillé en rouge et avec un sac relativement grand et 100mètres devant lui Abderraman et un autre garçon noir qui m’a doublé au début avec une belle allure. Je profite le seul kilomètre plain de la course pour stabiliser mon rythme environ le 4min/km, maintenant que je commence à me sentir bien. Le coureur devant moi s’approche doucement et au début de la montée vers St Foy (km8) je suis presque là. Je suis content d’avoir venu à connaitre le parcours avant, parce que maintenant je peux gérer bien mon effort, entre les morceaux de montée et plains qui s’alternent tout le temps. On arrive à deux montées successives avec de marches un peu pourries où o a du mal à courir (du coup, on marche, pas de problème) et je réussi à lui doubler finalement. Une descente sympa et une montée assez raide par une petite rue et un parc, m’amènent au premier ravitaillement. Je n’ai pas besoin de rien, mais ça me rappelle qu’il faut boire et je prends ma bouteille de la ceinture. Je suive, souvent seul, pour ces kilomètres au quartier de Saint Foy, avec de montées et descentes moins raides que au début de la course. Pendant que je traverse un parc autour d’une enceinte militaire un gars habillé en blanc me double avec une allure assez mieux que la mienne. Je lui regarde et il n’a pas l’air d’avoir un dossard (finalement il l’avait à la jambe opposée), du coup je ne sais pas s’il est dans la course. Un peu plus tard un autre coureur, grand et fin, arrive et me double avec une vitesse exceptionnelle pendant une descente. Je crois qu’en 100 mètres il est déjà 30 mètres devant moi. Je suis frustré… À la montée suivante je note que je vais au moins a la même vitesse que mes prédécesseurs mais quand il y a un morceau plain ou en descente, la distance augmente clairement. Avec une bonne respiration et rythme mais un peu déçu pour la perte de ces deux positions, j’arrive au cirque romain de Fourvière. J’imagine que le romain qui a construit ces escaliers aurait été étonné de voir ces mecs en courant comme fous par ses marches. En tout cas, c’est évident qu’il ne les a pas dessinées pour les descendre en courant. J’essaye de pas tomber et rouler jusqu’en bas (il y quelque gens ici et ça serait un spectacle un peu lamentable). Je traverse le cirque et les différents trucs romains qu’il faudra que je reviens une autre jour pour le connaitre mieux, et j’arrive, avec un peu de confusion sur le chemin à suivre, au deuxième passage par la Basilique de Fourvière. En courant tout seul la plus part du temps, parfois j’ai du mal à me rappeler que je suis dans une course et maintenir un rythme compétitif. Quand même j’arrive à la descente de La Sarra, l’équateur de la course (km18), en 1h22 et quelque. Très content, j’avais un peu la référence de 3h pour toute la course et je vois maintenant que, sauf hécatombe, je vais bien descendre de ça. Même je me fais quelques illusions peu réalistes sur les 2h45. Par contre, je sais rien sur la position… j’imagine qu’environ le 20ème
A la fin de la descente je retrouve mes parents (plus de photos pour la chronique) et tourne à gauche pour reprendre une autre dure montée d’escaliers bien raides qui va me retourner presque au début de la descente de La Sarra. Là je peux encore voir le mec grand et fin devant moi, mais au sommet je l’ai perdu de nouveau et je suive en la même dynamique solitaire pour cette région du parcours qui m’amène en descente vers la Saône. Il ne reste que le dernier tiers de la course, une partie que je connais bien car c’est mon terrain d’entrainement habituel. J'ai encore un bon niveau d’énergies qui me fait penser que je peux affronter ce final de course avec garanties, mais la manque d’objectifs concrets (en forme de coureurs à qui doubler et positions à gagner) me démotive un peu. Je suive dans cette lutte psychologique pour maintenir ma motivation pendant que je traverse la Saône (km23).
Seulement 20mètres plains à gauche et je commence un nouvelle montée, avec des marches très petites que je monte deux à deux, et un dernier morceau de terre hyper raide où je ne peux faire que marcher. Petite plain à gauche où je récupère mon souffle et plus de montée pour un joli parc où quelques personnes font son petit footing matinal, sans faire trop de cas à la course. Soudainement je vois un coureur devant moi. Un mec de l’équipe Tecnica qui était avec les « top » au début. Il a l’air d’être vraiment crevé. Je le double sans trop d’opposition à la descente suivante et son visage est effectivement assez explicite. Même si je vais encore bien à la descente suivante (km25) je prends mon deuxième gel (le premier je l’ai pris au km12-13). Il faut manger avant que ce soit trop tard. La fin de la descente connecte directement avec le début de la montée suivante, où je trouve une nouvelle surprise positive. 80mètres devant moi il y a un autre coureur. Il va un peu mieux que l’autre mais je vois qu’il alterne la course avec la marche, sur une rue qui, même si c’est un peu raide, c’est assez courible. Encouragé par la possibilité de gagner une autre position, j’adopte un rythme constant et solide jusqu’au sommet et un peu plus loin je le double finalement.
Pendant la descente suivante, très raide et dangereuse quand elle est humide mais faisable avec le soleil d’aujourd’hui, je commence le compte à rebours des montées et kilomètres qui restent. Je vais arriver au 28ème kilomètre et cinq montées (et dures) encore pour faire. La prochaine est la Montée de la Rochette : 400mètres au 24% de pente. Je tourne à droite pour la commencer et fixe les yeux au sol un mètre devant moi, par-dessous de ma casquette. Tap, tap, tap,… je monte avec des petits pas en cherchant de maintenir une fréquence qui me permette de me séparer de mon persécuteur. Je ne regarde arrière mais je ne l’entends pas. J’arrive au ravitaillement juste au sommet. Je doute si m’arrêter ou pas mais j’ai encore de l’eau à la bouteille et je sais que m’envie d’arrêter est seulement paresse. Je me force à continuer mais je diminue un peu le rythme pour faire une petite gorgée. Une fois que j’ai récupéré la souffle je descends par un joli sentier entre une curieuse forêt urbaine jusqu’à une rue qui me laisse au pied de la côte suivante, la montée de l’Eglise. Plus longue mais moins raide, y connaitre bien tous les petits virages m’aide à que ça se passe plus vite jusqu’au sommet, déjà au-delà du 30ème kilomètre. Ils n’en restent que trois…
Toujours seul, j’affronte un tronçon d’un kilomètre et quelque par le quartier de Caluire (ou Cuire, je sais jamais où commence l’un et finit l’autre…). Mes jambes commencent à noter tous les kilomètres et mon allure n’est pas aussi dynamique qu’avant. Ne voir personne devant ni derrière ne m’aide non plus à augmenter la vitesse. Une descente vite et pas optimal pour mes genoux me conduit au km32, à côté du Rhône. Là je tourne à droite et je peux voir les 500mètres suivants. Une jolie surprise m’attende, avec la forme de deux coureurs qui vont devenir deux objectifs pour ce final de course. On va voir si je suis capable… Ce coup positif pour mon moral m’aide à incrémenter la foulée et m’approcher à mes deux prédécesseurs. Au début de la Montée de Lilas (l’avant-avant dernière…) j’ai presque rattrapé le premier. C’est le gars avec le dossard à la jambe qui m’a doublé au 12ème kilomètre, à Saint Foy. Il a l’air vraiment fatigué et il me laisse passer. Moi je continue par cette montée que je connais par cœur (je viens toujours ici à faire de fractionné en côte), en essayant de m’approcher à l’autre coureur. J’arrive au sommet assez fatigué, et je vois comme il descend déjà vite quelques 50mètres devant. Ça va être plus difficile…
La distance entre nous deux ne se raccourci pas, plutôt au contraire, pendant qu’on va vers l’avant dernière montée. En plus, une petite variante ajoute une vingtaine de marches que j’attendais pas. Du coup, l’évolution n’est pas plus positive pour moi et je doute si je vais être capable de le rattraper. La Montée de Joséphine Soulary, aussi mon terrain d’entrainement, ne m’aide pas cette fois. Je montée en marchant avec les mains aux genoux et le regard par terre, de telle façon que je ne vois que le prochain mètre. J’évite comme ça de voir combien il reste, mais aussi de voir une poussette de bébé qui descend (bien entendu, avec le père correspondent derrière…) en face de moi. J’ai du mal à éviter de finir avec le bébé… Finalement j’arrive au sommet une vingtaine de mètres derrière mon prédécesseur, qui regarde arrière et vois mon visage, pas dans son meilleur moment. Ça l’encourage et quand j’arrive en haut il est déjà au fond de la rue, qui nous amène vers les pentes de la Croix Rousse.
Je suis proche à renoncer à ma proie. Il va plus rapide que moi au plain et je vais pas plus vite que lui à la montée. J’essaye de garder quelques forces pour la dernière montée, qu’on est venu la connaitre avec François et elle est vraiment dure. L’approximation est par une descente raide et technique avec pas mal de virages et petites marches. Je ne vois pas l’autre coureur mais j’entends ses pas de plus en plus proches. Quand on arrive en bas je suis de nouveau à quelques 20 mètres de lui. Il tourne à droite et il arrive au pied de la montée avec un geste de surprise. « Comment ? Tu la connais pas ? Tu vas pas aimer ça… ». Je suis un peu mauvais mais sa surprise suppose quelque injection de moral pour moi. Cette dernière montée est vraiment raide, avec de marches petites et hautes qui font même difficile de les monter en marchant. Je monte deux à deux avec les mains aux genoux, pas trop vite mais un peu plus que mon démoralisé rival (rival, dit toujours avec le bon espritJ). Je le rattrape et il me laisse passer avec un sourire de résignation. Je lui remercie sans trop d’énergie et on continue à monter comme Frodo et Sam en chemin de Mordor. On finit le pire morceau mais ils restent encore une trentaine de marches. Je m’ai pas éloigné de lui, du coup je serre les dents pour me distancier en ce début de descente, pendent qu’on entre au dernière kilomètre.
Il ne reste que descendre par de tortueuses rues du quartier de la Croix Rousse. Je me concentre pour trouver quelque dose d’habileté et ne pas finir par terre dans ces tronçons de marches techniques. Je vois comme la distance, maintenant oui, elle commence à augmenter. La course devienne un jeu de tracer bien tous les virages et pas perdre vitesse dans les nombreuses changements de direction. Finalement j’arrive à la Opéra et la légère descente qui donne accès à l’Hôtel de Ville. Quelqu’un crie mon prénom et je vois Martin et Valentin (collègues du boulot) qui m’encouragent. Cette dose de moral m’aide à augmenter mon rythme pendant que je traverse l’Hôtel de Ville et en regardant arrière je vois que je vais maintenir la position. Je sors à la Place de Terreaux par les marches qui donnent accès à l’arrivée, vraiment jolie.
Quelques secondes après arrive mon persécuteur, on se félicite par la course et il me confirme qu’il n’attendait pas cette dernière montée. Je suis content d’avoir fait le parcours avant la course parce que ça m’a permis de gérer bien mon effort et, par exemple, gagner cette position à la fin. Mon temps final : 2h48’38’’, bien au-dessous de mon objectif moyenne de trois heures, fait qui me laisse bien content. Je retrouve mes parents et ils me confirment que j’ai fini 13ème finalement, un bon résultat, si on prend en compte qu’il y a avait un bon niveau dans la course. Les minutes postérieures je les passe en récupérant les liquides perdus pendant la course. Je n’ai pas compté, mais bien sûr, deux verre d’eau, quatre de coca et deux bouteilles d’un truc de fruites qu’ils donnaient par là. Aps, et 12 ou 14 morceaux d’orange.
Le bilan de la course, assez positif. On voudrait toujours faire mieux mais je crois que j’ai bien géré mon effort et les mecs qui sont arrivés avant que moi, simplement ils sont mieux. Peut être le point à améliorer, le fait d’être plus fort mentalement et être capable de maintenir un rythme plus élevé, même quand je n’ai personne autour de moi. Quelque analyse technique qui me demande toujours un copain espagnol (qui va pas lire ça et du coup je sais pas pourquoi je l’ajoute…), j’ai fait la course avec des chaussures de route (Saucony Cortana 3) assez légères et avec un drop de 4mm, bien amorties au niveau de métatarse. Le matériel obligatoire était simplement un demi-litre d’eau. Pour ça, j’avais une ceinture de Salomon, celle avec le bidon triangulaire qui s’attache assez bien au dos. J’ai amené aussi trois gels (Overstim… je sais pas pourquoi je mets toutes ces marques, si personne ne me paie rien :-p), des quels je n’ai pris deux, un au 13ème et l’autre au 25ème kilomètre. J’ai presque fini mon demi-litre d’eau pendant la course. Je ne suis pas arrivé déshydraté mais boire un peu plus ça m’aurait pas fait du mal.
Par rapport aux autres, la course l’a gagné Sébastien Spehler avec un temps de 2h25’ (ça c’est courir…). Voici les résultats complets :
Voilà quelques dernières photos, courtoisie de François, le roi de l'"imprimmer écran"
Pas grand-chose à ajouter. J’espère de pas avoir commis trop de fautes d’orthographe et d’avoir réussi à exprimer comment ça s’est passé la course. Prochain « step », les Aventuriers du Bout du Drôme, 105kilomètres pour commencer à entrer en la longue distance et préparer bien les objectifs de l’été ! On sera ici pour le raconter…
À la prochaine !

domingo, 20 de abril de 2014

Lyon Urban Trail

El trail urbano es una nueva modalidad que parece que está cogiendo fuerza. Teniendo en cuenta que cada vez hay más gente que le da a esto de correr por el monte, y que mucha de esa gente vive y entrena por ciudad, parece lógico que sea así. Si además le juntas un nuevo filón de dónde las marcas puedan tirar a base de inventar nuevos tipos de zapatillas y demás gadgets, pues ya está montado el chiringuito.
El Lyon Urban Trail lleva celebrándose desde 2008 y es seguramente la carrera más clásica dentro de esta modalidad. Lyon es una ciudad con un potencial bestial para montar una buena carrera. En la confluencia entre dos ríos, la zona oeste y la intermedia están cubiertas por dos colinas alargadas cuyos barrios están repletos de escaleras y calles con pendientes en las que tienes que aparcar con arnés. Pequeños parques con bosquecillos con vistas al río ponen el resto para permitir diseñar un recorrido (o varios) en el que poner a prueba al personal. El resultado: tres carreras, de 36, 23 y 13 kilómetros, con 1600, 1100 y 600 metros de desnivel positivo respectivamente.

Me llamó la atención desde el primer momento y sabía que estaba condenado a apuntarme, así que no me resistí demasiado. En vistas a la preparación de la larga distancia opté por los 36kms y las últimas semanas, casi diría desde que volví de Le Treg, han estado bastante enfocadas a esta carrera. Series en subidas, series en umbral aeróbico por el parque, y rodajes por el recorrido (footing vallonné, que le llaman aquí) para intentar hacer la carrera en condiciones y pelear un poco más que en la última, el Trail du Ventoux. Este domingo, 13 de abril, fue el día. La salida, 7h30 de la mañana, no apta para perezosos (las carreras de 23 y 13 salían a las 8h30 y 9h30 respectivamente). Ahí nos situamos…
Nada más salir del metro veo a Sébastien Spehler, el tipo que ganó con la gorra el Trail du Ventoux, calentando por la calle del ayuntamiento. Por si había alguna duda, esto no es el Torneo de las Galletas, aquí va a haber buenos galgos. Casi mejor, así me queda claro que el ritmo de cabeza no es mi ritmo y me centro en hacer mi carrera. Caliento a conciencia 10-15 minutos porque hay poco más de 100 metros de la salida a la primera cuesta y no conviene que me coja en frío. En la salida me encuentro con François, que observa la escena una cabeza por encima del resto. Lleva un par de semanas sin correr por lesión pero se lanza a la aventura con la incertidumbre de una preparación dudosa. Nos deseamos suerte y me escurro hacia las posiciones delanteras para coger buen sitio. Llego a segunda fila tras el cajón de los “top”. El mencionado Sébastien Spehler, un chaval de Salomon Thibaut “no sé qué” que si entendí bien es de la zona; Jonathan Wyatt, neozelandés también de Salomon, una chica rusa que lleva tatuado el logo (espero que le den el doble de pares de zapatillas),… Hablando de zapatillas, el cajón de la élite es como la pasarela de moda para la próxima temporada, donde puedes apreciar los modelos con los que te van a hurgar el bolsillo el año que viene.
Últimamente he desarrollado un radar especial para captar zapatillas. Voy al parque a correr y no hago más que repasar el calzado del personal. Así que enseguida llamaron mi atención unas Sense (las blancas y rojasde Salomon, esas que llenan el armario de Kilian en la peli...) pero con una suela especialmente gruesa. Ya tenéis el Fórmula 1 de Salomon para el Urban Trail. Y para acabar el repaso de esos momentos previos a la salida (que llevo casi una página y todavía no ha empezado la carrera…) en el extremo derecho veo un chaval con aire de marroquí, con una camiseta de España y con un solo brazo. En seguida salgo de dudas cuando lo presenta el “speaker”. Se trata de Abderraman Ait Kamouch, campeón paralímpico de maratón en Pekin y subcampeón en Londres. Se lleva el mayor aplauso por parte del público más madrugador. Ahí os dejo un enlace para que lo conozcáis: https://www.youtube.com/watch?v=DMJT81ElCrk
Y por fin llegamos a la cuenta atrás y salimos, con una curva a derecha para empezar donde busco sitio entre empujones. Un par de curvas saliendo de la Place de Terraux (la Plaza Mayor de Lyon, para entendernos…) esquivando alguna que otra papelera y enfilamos una recta que ya pica para arriba en dirección al Tunel de la Croix Rousse. Al meterte en el túnel la cosa se pone seria. Antigua vía del primer funicular urbano del mundo, ahora es una rampa de un 20% que te deja rápidamente en la zona central del barrio de la Croix Rousse. Rápidamente si vas en coche… El pelotón se estira y en cabeza se forma un grupillo de unos 10 corredores de que colgamos unos 10 o 15 que vamos siguiendo un poco con la mirada. Tras el primer calentón, 20 metros de plano hacia la derecha y bajamos por la calle paralela, con las primeras escaleras que descender. Me preocupaban las posibles aglomeraciones del inicio pero con la primera subida el grupo se ha estirado y hay sitio de sobras, así que me pego al lateral y bajo de dos en dos, con la mano que desliza por encima de la barandilla para dar un poco de estabilidad, básicamente moral.
Al final de la bajada atrapo a Abderraman, que el hombre en el descenso tiene pinta de pasarlo mal. La verdad es que la falta de un brazo tiene que poner las cosas muy complicadas en este terreno donde el equilibrio es tan importante. No obstante, en cuanto llega la siguiente subida se giran las tornas y ahí la calidad de piernas hace su trabajo y me saca unos buenos veinte metros. Me pasa algún otro corredor mientras yo intento coger el ritmo por unos escalones demasiado bajos para conformarte con subirlos de uno en uno, y demasiado anchos (convenio para el resto del post: alto-bajo se refiere a vertical; ancho-estrecho se refiere a horizontal en la dirección de avance) como para subirlos de dos en dos sin quemarte. Al final hago un mix que igualmente me deja asfixiado y llego a lo alto de esta segunda subida con las piernas y el corazón bien cocidos. Mientras me pasa otro tío hago una reflexión y me doy cuenta que de esta forma voy directo a la debacle. Tengo que coger un ritmo más moderado por lo menos durante los primeros 4 o 5 kilómetros si no quiero que mi carrera acabe bien pronto (de hecho mirando las pulsaciones al final de la carrera, la media más alta durante un kilómetro es precisamente en el segundo).
Un trozo llano y una bajada hacia el río por un parquecillo algo perdedor me ayudan a adoptar este planteamiento de carrera. Giro a la izquierda por el borde del río, donde me encuentro algunos espectadores madrugadores animando y atravieso la Saône por una pasarela. Al otro lado me encuentro por primera vez a mis padres (no lo había dicho pero han venido de visita el fin de semana) justo antes de enfilar hacia la Gare de Saint Paul y la tercera subida de la carrera, que va a ser la más larga. Un primer tramo de escaleras anchas y corribles que da acceso a una subida eterna y bastante más empinada. Entrenando había subido por aquí corriendo casi hasta arriba pero con el calentón, con lo que queda por delante, y sobre todo al ver que los de delante se ponen a caminar, yo hago lo mismo. Manos a las rodillas, de dos en dos y arriba. Aun así llego a la cima bien calentito, y me cuesta unos 100 metros recuperar el aliento, mientras paso al lado de la Basílica de Fourviere, que domina Lyon.
Admiro brevemente la vista espectacular a esta hora de la mañana y me lanzo por las revueltas que llevan al barrio viejo. La dinámica se vuelve positiva y paso a un corredor que tiene pinta de haberse pasado de vueltas en el primer tramo. Las revueltas dan paso a una escalinata empinadísima que agradezco no hacer en sentido inverso, paso por la plaza de la catedral y afronto una nueva subida bastante más breve, donde me encuentro a tres tipos que lo han dado todo durante la noche y están tomándose la penúltima. Nueva bajada hacia la iglesia de Sant George y por otra pasarela cruzo de nuevo la Saône. Llevo unos minutos corriendo solo, pero aquí se abre el panorama y veo un poco la situación. A unos 100 metros tengo a un tipo de rojo con una mochila relativamente grande y 50 metros por delante suyo está un chico negro jovencillo que me ha pasado hace un rato y Abderraman.
Aprovecho el único kilómetro llano de la carrera para coger un buen ritmo de crucero y acabar de estabilizar mis pulsaciones, mientras voy recuperando terreno poco a poco respecto al corredor que me precede. Viene ahora un tramo que alterna repechos con trozos llanos en dirección al barrio de Saint Foy, al sur de la ciudad. Finalmente doy alcance al tipo de rojo en unas escaleras bastante rotas que también obligan, al menos a mí, a subir andando de dos en dos. Empiezo a notar en este punto las ventajas de haber preparado bien la carrera y haber reconocido todo el recorrido y la mayor parte, por lo menos dos veces. Anticipas todos los repechos y sabes perfectamente donde puedes apretar un poco más o, por el contrario, guardar fuerzas.
En la siguiente bajada mi perseguidor se pega a mí pero en el repecho posterior se confirma la mejor dinámica que yo llevo y me voy separando, mientras llego al primer avituallamiento poco después del kilómetro 10. No me paro ni cojo nada pero me recuerda que tengo que beber, así que echo mano del botellín que llevo en el cinturón. Un repecho por una calle me lleva a un camino que rodea una colina ocupada por un cuartel. De repente llega un tío por detrás con un ritmo mejor que el mío. Le miro de reojo y no le veo dorsal, así que igual está fuera de carrera y se ha metido en plan entreno (después resultará que lo llevaba en la pierna opuesta). Le sigo a unos metros pero sin cebarme, que todavía no llevamos ni un tercio de carrera. Todo este terreno es bastante más llano, con pequeños repechos cortos y zonas de hierba en algún parque, pero que permiten mantener una buena velocidad. En uno de los tramos llanos me giro y veo un tipo de verde, alto y espigado que llega por detrás. Pues vaya, a ver si me va a empezar a pasar todo el mundo ahora… yo pensaba que llevaba buen ritmo… Atravesamos un recinto con pinta de hospital decadente, en el que el tío me pasa quitándome las pegatinas. Emito un gruñido de desaprobación, en el fondo creo que más hacia mi ritmo que hacia su maniobra. Le sigo de cerca pero después de cruzar una calle enfilamos una bajada hormigonada en la que el tío me saca 20 metros en 100. Brutal cómo baja el amigo con esas piernecillas. Voy tirando con resignación, al menos veo que los repechos los hago algo más rápido que él, pero no consigo compensar lo que me saca bajando.
Sigue la dinámica de repechos y bajadas, prácticamente sin escaleras en este tramo, mientras nos vamos acercando a la zona del teatro romano, pasando antes por una curiosa puertecilla. Como los romanos no construían las cosas pensando en los corredores de montaña, las escaleras son bastante difíciles de bajar, pero al final consigo no descalabrarme ante la mirada de algo de público que se ha acercado hasta aquí. Ya estoy nuevamente al lado de la Basílica de Fourvière, a la que llego tras un tramo bastante mal marcado. No sé si acabo pasando por el sitio correcto, pero está claro donde hay que ir, así que tiro adelante y punto, no sin cierto cabreo.
Vuelvo a cruzar la plaza de la basílica y entro en el Parc des Hauteurs por una pasarela. Aquí llega el ecuador de la carrera (km 18) que paso en 1h22 y pico. Muy satisfecho de cómo va la cosa y hasta visualizando un 2h45 que no esperaba para nada antes de la carrera, aunque queda mucho y me da la impresión de que la segunda parte de la carrera es más dura. El recorrido baja ahora por una pendiente de hierba que es una pista de BTT. Mis zapatillas de asfalto no dan mucha seguridad en este terreno así que bajo soltando piernas y sin forzar el ritmo. Abajo me encuentro otra vez a mis padres, justo en un momento de respiro antes de afrontar otra subida de escaleras tremenda, donde vuelvo a tirar de caminar con las manos en las rodillas. 100 metros delante todavía veo a mis dos predecesores pero al llegar arriba ya han desaparecido así que sigo mi rodaje en solitario. La falta de gente a mi alrededor hace que a ratos tenga que meterme algo de caña mentalmente para recordar que estoy en carrera y no relajar el ritmo. Vienen ahora dos kilómetros bastante favorables, con más bajada que repechos, hasta llegar a unas escaleras que llevan directamente al río. Las bajo de tres en tres concentrado al ritmo de “tres, tres, tres,…” para intentar meter el pie donde toca. Por fin se acaba la tensión, llego a suelo plano junto al río y me dirijo a la izquierda hasta el puente que me ha de dejar en el último tercio de carrera.
No sé en qué posición voy… probablemente sobre el veinte, pero es que no veo a nadie ni delante ni detrás, lo que quita algo de motivación. Después del puente la ruta deja escasos 50 metros de reposo antes de afrontar un nuevo de escaleras, más o menos fáciles de correr pero que acaban en un repecho de tierra donde no hay narices y vuelvo a echar las manos a las rodillas. Un pequeño descansillo a la izquierda me deja en un agradable parque por donde sigo subiendo entre los setos. De repente veo delante de mí a un corredor de naranja (equipo Tecnica) de los que estaba en el cajón de élite en la salida. Cuando te encuentras a alguien de repente es que va crujido… Lo adelanto poco después de salir del parque y su cara pone de manifiesto que el tío del mazo anda cerca. Llego a una bajada hormigonada con muchísima pendiente donde paso el kilómetro 25. Voy bastante bien de cabeza y de piernas, pero me tomo un gel (el segundo) para evitar que me pase como al compañero. Casi sin descanso llega la siguiente subida y veo a unos 80 metros a otro corredor. Trota y camina… mala señal. Hay pendiente, pero sin escaleras si uno va bien estas cuestas las tiene que correr. Efectivamente le alcanzo poco después de llegar a la cima y lo dejo atrás en el tramo llano. En la siguiente bajada me recupera algo pero en vistas de lo que viene ahora me da la impresión de que esta posición la tengo ganada.
Lo que viene ahora es una cuesta de 400 metros al 24 por ciento que quita el hipo. Por suerte he venido un montón de veces a entrenar por aquí y me conozco hasta los adoquines de la acera así que tengo bastante calibrado el ritmillo que puedo coger. Aun así se hace dura y llego arriba (km28) con la respiración bastante alterada. Aquí está el último avituallamiento y pienso un momento si parar o no, pero sé que es pura pereza y aún me queda agua, así que ralentizo el ritmo para beber de la botella pero me fuerzo a seguir adelante. Sigue ahora una bajada curiosa por sendero entre bosque, teniendo en cuenta que estamos en medio de la ciudad. 200 metros llanos de transición y afronto la Montée de l’Église. Como os decía esta última parte es la que me queda más cerca de casa y del trabajo y es mi terreno de entreno. Tengo muy claro que me quedan esta subida y tres más. Ésta es más larga que la anterior pero algo más tendida (sin probablemente bajar del 15%). Vuelvo a estar solo, así que me toca volver a tirar de fuerza mental para no dejarme ir. He pasado ya el kilómetro 30 y al llegar arriba empiezo a notar que las piernas empiezan a estar pesadas. Miro el reloj y veo que el objetivo de 2h45 se va, y más teniendo en cuenta que quedan tres subidas muy duras. Una nueva bajada rompe-rodillas me deja a orillas del otro río, el Ródano (km32).
La vista se abre y veo a unos 200 o 300 metros a dos corredores. Mira por dónde aún vamos a tener aliciente para estos últimos kilómetros. Sigo la acera acuciado por este nuevo olor de presa y 500 metros más allá llego a la antepenúltima subida, la Montée de Lilas. Esta y la siguiente son donde vengo a hacer las series normalmente así que todavía las tengo más caladas. Aun así, por muy caladas que las tenga, después de 33kms de repechos las piernas no están para muchas alegrías. Afortunadamente el primero de mis predecesores está K.O. Es el tipo de blanco que me ha pasado hacia el km12 a buen ritmo, el que no sabía yo si estaba en carrera pero ahora salgo de dudas al verle el dorsal en la pierna. Me deja pasar directamente mientras camino por unas escaleras bastante duras. El último tramo es por asfalto y permite trotar. Noto que me voy acercando también al otro corredor (un tipo de azul que me pasó en la segunda subida), pero en la bajada el tío recupera y se me aleja. Ufff, este no va a vender su piel tan fácilmente…
De camino hacia la penúltima subida me encuentro con una pequeña sorpresa. El recorrido no es como yo pensaba sino que hace un pequeño quiebro a la derecha y añade unos 25 o 30 escalones no previstos. “Mierda… no estoy para estos sustos…”. Empiezo a dudar de si voy a alcanzar al de delante. Llego a la subida y el tío se mantiene a 20 metros. Subo con las manos en las rodillas, mirada al suelo y sin ver más allá del metro que me permite la visera. Tanto es así que estoy a punto de comerme un carrito de bebé que están bajando por la canalera por la que subo (no es la mejor idea que han tenido en su vida…). En lo alto mi predecesor gira la cabeza y me ve sufriendo. Creo que eso le anima porque al llegar yo a la cima el hombre ya está en el fondo de la calle corriendo a buen ritmo. Pasamos el kilómetro 34 y alternamos tramos planos con otros de escaleras. No le recorto, más bien al contrario, pero ahora llegamos a un tramo de escaleras algo más técnico. He recuperado algo de aliento y me dejo caer por las escaleras con zancada amplia. El camino va describiendo eses así que no le veo, pero oigo sus pasos cada vez más cerca. Por fin
desembocamos en una calle que nos deja en el paseo del río y veo que lo vuelvo a tener a 15 o 20 metros. Giramos a la derecha hacia el último repecho, que es nuevo de este año y que yo afortunadamente conozco de un día que vinimos a entrenar por aquí con François. Veo que el chico llega al pie de la subida y hace un gesto de sorpresa. “Vaya, así que no la conoces… Pues me parece que no te va a gustar nada…”
Cuando veo su sorpresa siento que he ganado puntos en esta pelea (sana, eso siempre…). Este

último regalo es una escalera muy empinada de unos 150 metros con escalones estrechos y muy altos. Yo empiezo ya caminando directamente, de dos en dos con las manos en las rodillas. Alcanzo por fin al otro corredor, que se he venido abajo moralmente ante estas escaleras al más puro estilo del Señor de los Anillos. Me saluda con una sonrisa de resignación. Yo no voy muy fino pero intento apretar un poco para consolidar el adelantamiento. Seguimos subiendo como Frodo y Sam camino de Cirith Ungol, afortunadamente sin encontrar a la Araña en la cima… Cruzamos una calle y aún queda otro tramo de escaleras. Aprieto los dientes y me lanzo en el siguiente tramo de llano que pica un poco para abajo. Entro en el último kilómetro. Sé que no queda ninguna dificultad más. Todo es un callejeo en zigzag por el barrio de la Croix Rousse, con algunos tramos de escaleras por los que bajo concentrado y a buen ritmo. Echo miradas de reojo hacia atrás y veo que me distancio de mi perseguidor. Por fin llego al final de la bajada y entro en la plaza Louis Pradel, ya con el Hotel de Ville al fondo. Aumento el ritmo ayudado por el ligero descenso. En medio del sprint oigo a alguien que grita mi nombre y veo a Martin y Valentin, dos compañeros del trabajo, que me animan. Les saludo y creo que consigo dibujar una ligera sonrisa, mientras me giro para ver si mantengo la distancia. Entro al Hotel de Ville (el ayuntamiento, para entendernos…) entre los ánimos de la gente, que a esta hora y en este lugar céntrico sí que da mucho color a la carrera. Cruzo el patio interior con los últimos 8 escalones de subida y salgo por los escalones de la puerta de la Place de Terraux. Unos metros más allá, la ansiada meta!
El tiempo final: 2h48’38’’. Algo peor de lo que veía a mitad de carrera, pero lógico teniendo en cuenta la mayor dureza del final y sobre todo bastante mejor de lo que esperaba antes de la carrera, cuando el objetivo era bajar de tres horas. Junto a mí entra flechado un tío de la carrera de 13kms. Enseguida veo a mis padres que me confirman la posición: 13º!! Muy contento. Uno siempre lo querría hacer mejor, pero la verdad es que creo que he hecho una buena gestión del esfuerzo, he acabado en la mejor posición que he tenido durante la carrera y tengo la sensación de que la gente que ha quedado por delante, en este momento y en esta carrera, sencillamente es mejor que yo. Puntos a mejorar: seguramente el ser capaz de automotivarme más en ese tramo en el que he corrido bastante sólo y poner un punto más de ritmo. No iba especialmente alto de pulsaciones, entre 162 y 168, cuando los entrenos de series (de 4, 6 o 8kms) los hago sobre 170. También es cierto que en carrera las subidas suponen picos de pulsaciones que dejan huella.
Por seguir con el análisis técnico (apartado dedicado a Pere, uno de los más fieles lectores, que siempre lo reclama ;-) ), la carrera la hice con unas zapatillas Saucony (Cortana 3) que compré hace 3 semanas. Son zapatillas de ruta, bastante ligeras y con un drop de 4mm (esto me daba un poco de miedo porque siempre he tenido zapatillas con más talón, pero al final me han ido muy bien). La zona delantera bastante amortiguada, lo que va muy bien en estos descensos por escalones o calles inclinadas. El único material obligatorio era medio litro de agua, punto que yo he cumplido a base de un cinturón (el Salomon con un bidón de forma triangular que se adapta muy bien). Además del agua he llevado tres geles, de los cuales me he tomado dos, uno en el km13 y otro en el km25.
Sobre la gente de delante, la carrera la ganó Sébastien Spehler con un tiempo de 2h25’15’’ (que ya es correr…). Aquí os dejo los resultados:
A nivel de hidratación, la opción más elegida era el cinturón con un bidón, aunque creo que Jonathan Wyatt llevaba una de esas bolsas de hidratación en la mano. Aparte de eso juraría que alguno no llevaba nada de nada… estamos en lo de siempre…
Para acabar, os dejo unas fotillos gentileza de François, el rey del "Imprimir Pantalla"... 
Nada más, os dejo. Después de esta carrera con un buen regusto, toca meterse de lleno en la larga distancia. Si todo va bien en un par de semanas haré un Rogaine de 12horas (aunque solo y por tanto fuera de competición, ya que Jaume no puede correrlo y no he encontrado pareja) y dentro de 4 una de 105 en la zona de la Drôme, a unos 140kms de Lyon. Aquí estaremos para contarlo.

Besos y abrazos